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 Comme les objets chargés d’histoire qu’elle transporte

de génération en génération,

de lassitude en passion, d’oubli en curiosité,

la brocante est un lieu dont l’attirance ne se dément pas.

Petit budget, grand collectionneur ou simple curieux,

chacun y vient, porté par ses raisons.

Chasseur de patrimoine à heures perdues,

chasseur de souvenirs, de trousseaux anciens,

peu importe, les français ont la fibre chineuse...

Certains objets semblent nous être destinés.

La chine demeure une affaire de cœur et d’affinités.

Chineur du dimanche, patenté ou érudit,

il suffit de patience et de persévérance

– en plus d’une bonne paire de chaussures–

pour que la rencontre ait lieu,

au hasard d’une allée, d’un déballage

ou d’une accumulation.

Mais reste à faire ses armes,

à apprendre quelques ficelles,

pour naviguer dans la malle au trésor des brocantes...

 La chine vit avec son temps et les valeurs de son époque,

après la beauté et la curiosité,

les valeurs d’économie et l’anti-gaspi participent à la quête,

tout comme une certaine idée du loisir

et de l’expression de notre singularité à travers le recyclage

ou encore le détournement.

Et de convoquer quelques poètes,

des objets inanimés de Lamartine

à Honoré de Balzac se qualifiant lui-même de

"bric-à-bracomane"… 

bienvenue à  la brocante pour remonter le temps,

à travers une foultitude d’objet témoins,

chargés de souvenirs et d’étonnements...

La surprise règne en maitresse généreuse sur la brocante,

aidée d’un hasard heureux ou cocasse

prompt à mener les pas du badaud vers l’objet désiré

ou une rencontre inattendue.

Chiner est affaire de désir, de séduction,

celle que l’objet exerce quand il nous attire,

lui plus que nul autre et malgré l’encombrement ;

celle qui fait naitre une émotion particulière

et nous lie à l’objet dès que l’on tombe sous son charme. .

Et de découvrir les passions

de personnalités du monde des arts ou des médias,

professionnels de la brocante et chineurs aguerris,

avec parfois de curieuses associations,

Jean Pierre Mocky et sa collection de dessous de bock de bière,

Jean Claude Dreyfus et sa collection de cochons ,

tandis que Yann Queffélec ravive ses souvenirs d’enfance

au gré de mobiliers faisant échos à sa mémoire…

Chacun a son histoire...